Aujourd’hui, je suis beaucoup moins optimiste que lors de mon premier article…
J’ai hésité à le supprimer, pour reprendre l’ouverture de ce blog sur une note tragique, mais j’ai décidé de laisser l’ambivalence.
Je ne sais pas si j’arriverais à me faire comprendre, notamment en terme de ce que je vis, mais j’ai bon espoir qu’au fur et à mesure des articles cela se clarifiera.
Je suis schizophrène, et de nombreux symptômes viennent de s’aggraver ces derniers jours, ce qui m’a permis de me renseigner à leur sujet, et de mieux les comprendre moi même.
Il s’agit des symptômes que l’on appelle les symptômes négatifs, parmi lesquels on peut trouver :
- L’aboulie
- L’alogie
- L’anhédonie
- L’apathie
- L’émoussement affectif
- Le ralentissement psychomoteur
- Le retrait social
Me renseignant sur ces symptômes, et les mettant en parallèle avec ma propre vie, j’ai pu entrevoir le début d’une tragédie, ce qui correspondrait à la suite de ma vie.
Je tiens à préciser que je ne suis plus en dépression, même si les symptômes négatifs de la schizophrénie peuvent y ressembler, parfois même s’y associer.
La schizophrénie n’est pas une maladie drôle… je dirais même qu’elle est sans pitié… je tenterais d’expliquer en quoi plus tard.
L’acceptation de la schizophrénie
Je suis dans un étrange état d’acceptation aujourd’hui, et bizarrement c’est ça qui me permet de me remettre un temps en action.
L’aboulie, le premier symptômes, est plutôt de l’ordre du contraire.
Cela signifie l’absence de volonté, et donc une grande difficulté à se décider et à agir. C’est parfaitement décrit sur cette page.
D’ailleurs tous ces symptômes négatifs le sont, et mes symptômes ne me permettent pas d’aller plus loin à leur sujet, je n’en ai pas l’envie.
J’espère pouvoir être capable de générer de la valeur avec ce que j’écris, mais j’avoue qu’autant mes facultés me le permettait sur un précédent blog (Vers une vie sereine), autant ces dernières années les symptômes de la schizophrénie ont beaucoup augmenté, et m’handicapent fortement pour ce qui est de l’écriture.
Des symptômes sources d’handicap
Je ne me souviens plus où je voulais aller avec cet article, mais je dois maintenant le laisser ainsi. J’ai envie que l’on puisse me comprendre lorsque je souffre de ces symptômes.
J’ai cru un moment à une rémission, mais je me vois à nouveau plonger dans mes souffrances, consciemment. Ce n’est pas le « locked in syndrome » mais j’ai l’impression de glisser vers quelque chose de similaire.
Me mettre en action est terriblement difficile… par moment… et j’espère que ça ne sautera pas aux yeux, mais garder les idées claires et organisées m’est difficile.
Je souhaite donner le meilleur de moi même pour rester éveillé, et en action, bien que je le sois de moins en moins, fatalement…?
Pourquoi ce blog si le futur semble tragique?
Je voulais à l’origine faire un blog sur mon combat contre la schizophrénie…
Je voulais devenir un exemple de rémission, donner espoir, inspirer…
Je voulais me battre et retranscrire mes succès…
Mon idéal est quelque peu tombé à l’eau.
Les symptômes sont réels, forts, présents, ce même avec des médicaments et un entourage « soutenant » (je me dois ici de nuancer et d’en reparler plus tard).
Aujourd’hui les symptômes sont trop présents, comme ils l’ont déjà été, et je me dois de changer de ligne directrice : je dois accepter l’éventuel côté tragique de mon histoire.
Eventuellement, les deux feront partie de ce blog… dans le meilleur des cas? (l’espoir regagne un peu de terrain), mais actuellement, c’est plutôt un scénario tragique qui semble se dessiner.
A quoi va ressembler la suite si l’aggravation des symptômes persiste?
- je pourrais de moins en moins poser des actions
- je serais de plus en plus pauvre intellectuellement
- j’aurais de moins en moins de centre d’intérêt et de source de plaisir
- je serais ralenti dans mes gestes, mes idées etc.
Cet article est écrit un « mauvais » jour